Papier toilette et serviettes hygiéniques

Taches sur le papier toilette

S’agissant des taches, la question la plus courante vise le cas d’une femme qui trouve du sang sur son papier toilette. En premier lieu, notons que la manière la plus simple d’éviter ces questions est de simplement éviter de regarder le papier toilette. En effet, il n’y a aucune obligation de le regarder et la meilleure stratégie est donc d’éviter de le faire ! Maintenant, si une femme a malgré tout regardé le papier toilette et y a constaté une tache rouge, il lui faudra poser une question halakhique à un rabbin afin de déterminer son statut. Il est possible de poser la question même si le papier toilette a été jeté.

La réponse dépendra de plusieurs facteurs :

1. La femme est-elle ashkénaze ou séfarade ?

Les autorités halakhiques ashkénazes et séfarades n’ont pas la même approche sur cette question. En général, les autorités séfarades s’accordent pour fixer que du sang trouvé sur du papier toilette ne rend pas une femme niddah. Dans le cas où la femme est ashkénaze, la question est plus complexe et la décision finale dépendra des autres facteurs ci-dessous.

2. Le papier toilette est-il susceptible de contracter l’impureté rituelle (mékabel toum’ah) ?

Ceci est un débat au sein des autorités halakhiques contemporaines. Si le rabbin est de l’avis que le papier toilette est mékabel toum’ah, alors toute tache de sang plus grande qu’un griss rendra la femme niddah. Certains rabbins sont plus souples en la matière si le papier est coloré et non blanc.

3. Combien de temps s’est écoulé entre l’urination et l’essuyage ?

Si la femme a attendu moins de 15 secondes avant de s’essuyer après la fin de l’urination, il est possible que la sensation due à l’urination ait masqué une hargachah (comme nous en avons discuté dans la leçon précédente). Dans un tel cas, une tache de sang trouvée sur du papier toilette rendrait cette femme niddah, même si elle est moins grande qu’un griss et même si on accepte la position selon laquelle le papier toilette n’est pas mébakel toum’ah.

Si la femme a attendu au moins 15 secondes avant de s’essuyer, alors le doute concernant une éventuelle hargachah masquée ne se pose plus. Cette femme ne deviendra niddah que si la tache est plus grande qu’un griss ET que son rabbin suit la position selon laquelle le papier toilette est mékabel toum’ah.

Taches sur la cuvette des toilettes

La cuvette elle-même, ainsi que l’eau dans la cuvette, ne sont pas mékabel toum’ah. Une tache qui s’y trouverait n’est donc pas une source d’inquiétude.

Taches sur une serviette hygiénique

Comme pour le papier toilette, il existe un débat halakhique sur l’aptitude des serviettes hygiéniques à contracter l’impureté rituelle. Une tache sur une serviette hygiénique de couleur ne rend pas niddah selon toutes les opinions, et donc des protège-slips de couleur noire sont une bonne solution pratique (il semblerait que ceux-ci ne soient pas toujours disponibles sur le marché et, au moment où nous rédigeons ce texte, ils sont plus faciles à trouver en Israël qu’ailleurs. Ils sont également disponibles de temps en temps à la "Boutique du Mikveh" : www.mikvah.org).

Des protège-slips lavables de couleur sont également une bonne solution. Néanmoins, il est important de rappeler qu’un vrai flux sanguin rendra une femme niddah, que ce flux remplisse les conditions nécessaires pour une tache ou non. En conséquence, une femme deviendra niddah suite à ses règles ou lors de grosses taches même si elle utilise des serviettes hygiéniques noires.

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