Problèmes durant les chiv’ah neki’im

Interruption de l’attention

Bien qu’il n’y ait pas d’obligation de réellement compter chacun des jours des chiv’ah neki’im, il est tout de même nécessaire d’avoir conscience d’être dans cette période. En conséquence, si une femme prend la décision d’arrêter son compte, elle peut ainsi irrévocablement annuler les jours déjà comptés.

Pour cette raison, si une femme a le moindre doute concernant son statut, il lui faut poser une question. Il ne faut jamais décider seule que le compte a été invalidé.

Exemple : une femme commence à compter ses sept jours propres lundi. Mercredi matin, elle trouve une tache sur ses sous-vêtements blancs. Elle décide que son compte est définitivement annulé. Plus tard, une amie lui conseille de montrer cette tache à un rabbin. Elle suit ce conseil et le rabbin lui indique que cette tache n’invalide pas ses chiv’ah neki’im. Cependant, puisque cette femme avait déjà décidé que le compte avait été invalidé, il lui faudra maintenant demander au rabbin si la décision prise le matin peut être révoquée ou non. Selon les circonstances, il est possible que cette femme ait à effectuer un nouveau hefsek taharah et recommencer le compte depuis le début.

Pas de sous-vêtements blancs

Si une femme oublie de mettre des sous-vêtements blancs, ou qu’elle n’en possède pas, elle ne doit pas pour autant repousser ses chiv’ah neki’im. Elle peut continuer à compter tant que ses sous-vêtements sont propres et n’ont pas de taches. Mais il lui faudra les changer contre des sous-vêtements blancs dès que possible.

Pas de tissu de bedikah

Il est conseillé de toujours avoir un paquet de tissus de bedikah avec soi, et d’en garder un deuxième à la maison, afin de ne jamais se trouver en manque. Dans un cas d’urgence, il est possible de faire une bedikah avec tout tissu qui est blanc, propre et doux. Par exemple, s’il n’y a aucune autre solution, il est envisageable d’utiliser un mouchoir blanc s’il est possible de l’employer afin de faire une bedikah aussi consciencieusement que d’habitude.

Oubli de bedikot

Il est important de faire en sorte que chacune des bedikot requises durant les chiv’ah neki’im soit réellement effectuée. Si une, ou même deux, des vérifications quotidiennes est oubliée pour l’un des jours 2 à 6, il sera en général possible de continuer le compte. Mais dans le cas où les deux bedikot ont été oubliées le premier ou septième jour, il est probable que l’immersion dans le mikveh soit reportée (mais il est important de vérifier ceci avec votre rabbin, yoetzet ou via cheela). Il ne faut jamais délibérément omettre une bedikah, sauf sur le conseil d’un rabbin.

Difficultés à effectuer les bedikot

Les bedikot sont à faire avec un tissu sec. Dans le cas où la vérification se révèle douloureuse, il est bon de consulter un rabbin ou une yoetzet afin de savoir s’il est possible d’utiliser un lubrifiant ou d’humidifier le tissu avec un peu d’eau.

Une femme qui est particulièrement susceptible d’avoir des taches ou d’autres difficultés devra parler de son cas avec un rabbin. Il est possible qu’il lui permette de réduire le nombre de bedikot ou de modifier la procédure, selon le cas particulier.

Intervalle entre le Hefsek et les Chiv’ah neki’im

Les chiv’ah neki’im doivent à priori être commencés le lendemain du hefsek taharah (donc si le hefsek a été effectué mercredi, les chiv’ah neki’im débutent jeudi). Mais un intervalle d’un jour ou plus entre le hefsek taharah et le début des chiv’ah neki’im n’affecte pas la validité de l’un ou de l’autre.

Exemple 1 : Une femme a effectué son hefsek taharah mercredi après-midi. Jeudi devrait être le premier jour de ses chiv’ah neki’im, mais elle ne fait aucune des bedikot. Elle ne peut donc compter jeudi comme premier jour des chiv’ah neki’im, mais n’a pas non plus besoin de refaire son hefsek taharah. Le hefsek effectué mercredi compte et vendredi sera compté comme premier jour des chiv’ah neki’im, créant ainsi un intervalle d’un jour entre le hefsek et le début des chiv’ah neki’im. Cette femme ira au mikveh jeudi à la nuit.

Exemple 2 : Nous avons appris qu’une femme ne peut faire son hefsek taharah avant le cinquième jour depuis le début de la période de niddah (quatrième jour dans certaines communautés séfarades). Ceci est la meilleure manière d’agir. Cependant, si cela est nécessaire, le hefsek lui-même peut être effectué dès que le saignement s’est tari, tant que le compte des sept jours propres n’est pas commencé avant le sixième jour (cinquième dans certaines communautés séfarades). Si un hefsek a été effectué avant le cinquième (ou quatrième) jour, mais qu’il s’avère qu’il est possible d’en refaire un la veille du début des chiv’ah neki’im, il est préférable de le faire.

Par exemple : une femme est devenue niddah dimanche et n’a plus de saignement mercredi. Sachant qu’elle sera en voyage tout jeudi, elle effectue son hefsek taharah mercredi. Ses chiv’ah neki’im débuteront vendredi (le sixième jour depuis le début de la période de niddah), créant ainsi une pause de un jour entre le hefsek et les chiv’ah neki’im. Cette femme ira au mikveh le jeudi suivant à la nuit.

La reproduction du contenu de ce cours pour tout autre usage que personnel est interdit tant par la loi Juive que la loi civile.

Copyright © 2008 Deena Zimmerman et Ilana Sober Elzufon. Tous droits réservés.