Comment poser une question à un rabbin ?

Lorsqu’il est nécessaire d’évaluer un tissu de bedikah ou un sous-vêtement, il faut le laisser sécher dans un endroit propre où il ne sera pas touché (afin d’éviter qu’il n’adhère aux parois du récipient), puis le placer dans un sachet en plastique transparent ou dans une enveloppe pour pouvoir l’amener chez le rabbin. Il est aussi possible - si c’est faisable en pratique - de l’amener directement chez le rabbin.

Afin de pouvoir arriver à la bonne décision, le rabbin doit posséder les informations suivantes (dans le cas où la femme ne pose pas la question elle-même, il est important d’inclure une note) :

  • le nom du questionneur (optionnel) et un numéro de téléphone ou tout autre moyen de communication afin d’entrer en contact avec le questionneur (obligatoire). Il est tout à fait possible de poser des questions de manière anonyme. Il est même possible de donner un pseudonyme accompagnant le numéro de téléphone indiqué, tant que toute personne pouvant répondre au téléphone saura vers qui diriger l’appel.
  • dans le cas où la question concerne un tissu de bedikah : quel devait être le statut de cette bedikah (hefsek taharah, mokh dakhouk, jour propre et si oui lequel, jour de vesset) ?
  • dans le cas où la question concerne une tache : à quel moment du cycle est-elle apparue (la femme était-elle tehorah ou durant ses sept jours propres) ? A-t-elle ressenti une hargachah avant de découvrir la tache ? Y a-t-il des alternatives plausibles pour expliquer cette tache ?
  • y a-t-il des informations médicales pertinentes (visites ou procédures médicales récentes, présence d’un stérilet, contraceptifs hormonaux, taches au milieu du cycle mensuel, grossesse, accouchement ou fausse couche) ?
  • y a-t-il des informations personnelles pertinentes ou d’autres considérations à prendre en compte (difficultés de conception, stress dans le couple, difficultés à arriver au mikveh dans un laps de temps raisonnable) ?

Poser une question indirectement

Il est possible de demander à son mari, à la femme du rabbin, à sa formatrice de kallot ou à une yoetzet halakha de poser la question pour soi. Il est également possible d’insérer le tissu dans une enveloppe avec une note explicative et de la placer dans la boîte aux lettres du rabbin, même de manière anonyme, à condition d’être certaine qu’il recevra cette question rapidement. Les questions ne concernant pas une bedikah ou une tache peuvent aussi être posées par téléphone ou courriel. En l’absence d’un rabbin ou d’une autre personne pouvant répondre à de telles questions au sein de la communauté, il est possible de trouver un arrangement et d’envoyer des questions par courrier express. Les yoatzot sont disponibles en personne, en Israël et dans certaines communautés d’Amérique de Nord, et peuvent également être contactées, de tout endroit dans le monde, via leur site internet ou leur Centre d'Appel (le rôle de la yoetzet sera traité dans la prochaine leçon).

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