Har’hakot : Foire aux questions

Q : Je me sens embarrassée de respecter les har’hakot en public. Chaque fois que je ne passe pas un objet à mon mari directement, je suis certaine que tout le monde sait que je suis niddah. Que puis-je faire ?

R : Bien qu’il n’y ait pas de problème halakhique à ce que d’autres personnes puissent déduire que vous êtes niddah, il est normal de se sentir gênée par ce qui semble être une déclaration publique. Heureusement, la plupart des gens ont mieux à faire que de passer leur temps à repérer qui passe des objets directement et qui ne le fait pas. De plus, si vous vous détendez et réussissez à vous sentir moins gênée, il est encore moins probable que d’autres personnes remarquent quelque chose d’inhabituel. Il serait bon aussi que vous mettiez sur pied, avec votre mari, des solutions originales qui vous permettront de respecter ces lois de manière discrète.

Dans certains cas spéciaux, il est possible de faire passer un objet directement, tant que l’on prend soin de ne pas se toucher. Les rabbins ont différents standards concernant ce qui représente un seuil de gêne suffisamment important pour pouvoir être accepté en tant que circonstances atténuantes. Si vous êtes particulièrement sensibles, il est donc toujours bon de poser une question.

Q : Je sais que nous sommes assujettis aux har’hakot par la halakha. Mais elles me font sentir distanciée et rejetée par mon mari. C’est presque comme si j’étais contaminée.

R : Il est difficile de donner une réponse générale à cette question – chaque couple est différent. Mais il y a quelques points à noter qui peuvent aider :
Il faut faire de son mieux pour respecter les har’hakot soigneusement. Il ne faut pas non plus y mettre toute son attention, et surtout ne pas ajouter des règles aux exigences de la halakha.

Les har’hakot sont là pour empêcher qu’une intimité physique puisse avoir lieu et elles sont donc, dans leur grande majorité, réciproques et mutuelles. Aucun d’entre vous deux ne « rejette » donc l’autre ; simplement, vous changez tous les deux votre conduite quotidienne, afin d’éviter des connotations d’affection physique.

Les har’hakot ont été créées pour maintenir une certaine distance, mais seulement dans l’aspect physique des relations conjugales. Il peut être difficile de trouver le juste équilibre et les femmes se sentent parfois « mal-aimées » durant la période de niddah. Il est important pour vous deux de trouver comment préserver un lien émotionnel fort, indépendamment de toute affection physique. Nous en rediscuterons dans la prochaine leçon.

Une bonne communication est une donnée essentielle dans tout mariage. Comme pour toutes les autres sources de tension, il est bon de partager avec votre mari ce que vous ressentez et de prendre soin de vérifier que vous vous comprenez.

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